Avant d’être un bon coureur cycliste, Eric Leblacher est un mec bien. Il est toujours disponible et attachant. C’est aussi un vrai champion. L’enfant de Meaux commence l’année en remportant une étape sur la première grande course de la saison, l’Etoile de Bessèges. Son nouvel employeur, la Française des Jeux, est ravi.
La deuxième carrière de l’ancien champion d’Ile-de-France commence bien. Mais elle ne dure pas longtemps. A l’automne, le papa de la petite Lola raccroche son vélo. Fini le professionnalisme!
Pas de nouveau contrat? Ras le bol des affaires du dopage et des affaires du cyclisme? Rien de tout cela. Madiot a beau lui proposer deux ans de prolongation et l’assurance de bien gagner sa vie durant ce temps, le Meldois est un homme de parole. Un soir d’été, il dit à son épouse qu’il arrête le vélo parce qu’il veut changer de vie. Rien ne le fait revenir là-dessus. « Je fais du vélo depuis 1985 et suis devenu pro. C’était un rêve. Je l’ai accompli. Maintenant, j’en ai d’autres à vivre. »
Loin des turpitudes du peloton, l’ex-coureur du Crédit Agricole se lance dans une carrière d’agent territorial. Il ne lâche pas complètement le cyclisme. Il reste dans le peloton amateur et roule pour l’ESC Meaux, le club où il a commencé. Eric Leblacher est également un homme fidèle.
Le Parisien (2007-01-01)