Wildstriebel UTMB 113km

Depuis plusieurs mois, j’avais imaginé partir enrichir de ma petite vie sportive d’une participation à une épreuve de l’ UTMB World Series.
3 semaines après avoir été découvrir le Grand Raid des Pyrénées 165km c’était un peu haut mais c’était trop de chance pour pouvoir faire.
Ce fut à Crans Montana, en Suisse, ce fut le Wildstrubel by UTMB sur la distance 113km qui a offert une boucle complète du Valais jusque 2900m d’altitude avec 6600m de D+ pour autant de D-.
Je suis parti avec des certitudes et une certaine quiétude malgré la pluie qui heureusement s’estompera après 3h de course.
Le parcours a offert autant de problèmes physiques, techniques ou logistiques que je suis parvenu à trouver de solutions.
J’ai couru, j’ai marché, j’ai crapahuté, j’ai bu dans un abreuvoir, j’ai mangé des pâtes à 2900m d’altitude, j’ai entendu des marmottes, relancé l’allure, reussi des appuis, manqué bien d’autres, j’ai gravi pendant 2h30 une montée interminable, j’ai rencontré un traileur Chinois, eu des frissons à la jambe droite, calculé des allures et des délais, marché sur un barrage et des passerelles suspendues, j’ai couru autant que j’ai pu, je suis resté sur mon objectif, j’ai tourné la tête parfois pour regarder le paysage, je me suis parfois demandé qui vient ici en dehors de l’épreuve, j’ai vecu la nuit en altitude, j’ai voulu changer de chaussettes jusqu’au moment de m’apercevoir que je les avais oublié dans mon sac base de vie, j’ai vécu l’arrivée à 4h30 du matin sous une foule en délire, j’ai rencontré un Strasbourgeois, j’ai écouté mon souffle, j’ai dit « putain’ en voyant le refuge tout la haut dans la nuit, j’ai changé de tee shirt, mis de la Biafine, mis des gants longs et vu des participants aller au bout du bout. J’ai gardé tout le reste pour moi et j’ai rangé dans  » ma malle de vie ».
Je termine en 23h29 en milieu de tableau du classement. Nous étions 700.
Je suis tombé en rade sur l’autoroute, au retour, et au détour de l’aventure qui s’en est suivi pour me dépêtrer de cela, le remorqueur me dit  » je vous trouve bien sage « . Il ne savait , à coup sur, pas l’histoire de mes dernières 48 heures

LE GRAND RAID DES PYRENEES 165KM

Et toi, t’as fait le GRP ?
Mon histoire: ( sans me relire et sans brouillon je préviens 🙂 )
Je m’intéresse au Grand raid des Pyrénées 165km depuis plusieurs années. j’avais pensé y aller en 2022 mais , la faute à mon accident et au syndrome post commotionnel, j’avais décliné quelques semaines avant. 2023 sera la bonne année. ce sera mon 8e 100 miles (épreuve de 160km) pour 0 abandon jusqu’alors.
Après un jour de repos et de préparatifs ( dossard, matériel, quiétude au plat d’Adet etc), me voici sur la ligne de départ vendredi à 5h la musique de départ est « Viva la vida  » de Coldplay. je l’aurai 45h30 en tête…..
Je pars dans les 20 derniers, volontairement. Je ne suis pas de taille à rivaliser ou me positionner trop devant. Je n’ai pas beaucoup d’entrainement et j’ai mon histoire qui fait que je fais ce choix.
L’ambiance est belle
les 20 premiers kilomètres se passent bien, même si je chope un coup de chaud au départ : tee shirt trempé apres quelques kilomètres et je choisis de mettre un autre tee shirt au km..10 après avoir appelé papa qui s’apprétait à venir me voir passer à une intersection de route dans le col du Portet.
Le levée de soleil est magnifique, je prends quelques photos.
Je perds des certitudes dans la descente vers la Mongie. Je bute sur 2 rochers et glisse sur les fesses. Je m’assois quelques instants et me dit  » ne prend pas de risques, les autres descendent mieux tant mieux pour eux, ils ont pas ton histoire, tu t’en fous, descends comme tu peux ».
Je laisse passer régulièrement des coureurs dans la descente pour ne pas les gêner, et j avance à mon rythme.
Je retrouve Philippe, un ami qui habite à 15km de chez moi. On fait une photo ensemble , elle nous restera à vie et ce moment le sera toujours aussi. On s’encourage, on se tape dans le dos avant de se perdre de vue dans la descente.
J’arrive à la Mongie au km 30 avec 1h15 sur la barrière horaire ( bh). Je me ravitaille et repars. Un peu solitaire mais je sais que je vais etre rik rak donc je ne peux pas trop faire le fanfaron. Je remercie les bénévoles, dis bonjour facilement aussi.
Direction le pic du midi : l’ascension est tres longue, elle dure 2h . Le sommet est magnifique et la vue dégagée.
Cette phase est celle ou je me sens « capable ». j’arrive km 45.
J’avais écouté un podcast qui disait que la partie jusque Hautacam etait dur et sans point d’eau donc je charge mon sac au ravito.
L’apres midi se passe, j’avance et continue de me parler ( je fais beaucoup cela). le parcours est technique parfois, les lieux et le parcours vraiment superbes.
On traverse des paturages, a travers les moutons , les vaches , les chevaux ou encore des groupes de marmottes peu farouches.
On arrive en bas d’une descente technique a Hautacam km 73. Je suis un peu cuit j’avoue. La descente m’a tué, en fait c’est l’amorce droit dans la pente qui me coute. Et sur le GRP, y en a des km et des km. Parfois meme y a pas de chemins, c’est droit dans la pente !
je constate que 2 bus sont remplis de coureurs qui choisissent d’abandonner ici…
Je prepare ma frontale, mange un peu, passe 2 coups de fils, parle vélo avec un bénévole qui me dit gentiment  » z etes eric leblacher ? » et zou je repars. J’ai 55min sur la BH.
Je vois mon père qui me dit  » ca va le faire ». je lui dis  » putain tu crois ça toi ? « . Il aura raison.
j’appelle Steph qui me dit  » occupe toi de toi, personne n’est toi ici, ton classement c’est gagné ou abandon ». Elle a raison
Direction Pierrefite, dans la vallée. La première partie se fait dans l’herbe droit dans la pente je glisse 1 ou 2 fois . Parfois c’est meme du crapahutage tellement en fait y a pas de chemin ici…
le suite est plus « simple ».
J’arrive a la base de vie ( BV) km 76 . j’avais laissé un sac donc je change de tee shirt, de chaussettes ( j’ai des chaussettes RYWAN qui franchement sont confort de ouf. je suis pas commercial mais là j’avoue c’est vraiment des chaussons ». je manage de la soupe avec des pates et saucisson sec dedans ( je sais pas trop si ça se fait comme recette mais on s’en fout).
Je repars avec 55min sur la BH, je vois encore un bus « d’abandons « remplis. Je file, il fait nuit noir.
La montée qui s’annonce est très rude, le brouillard est dense, nous progressons à 3.
On se trompe de chemin sur quelques centaines de metres et on fait demi tour. Pas toujours facile de suivre les drapeaux fixés chaque 50m. Quand tu progresses sur un meme chemin pendant des kms tu fais plus gaffe au changement de direction et bam ! il n ‘ y as de fleche directionnel juste un drapeau qui part a gauche à un moment et on l’a pas vu . Bref on retrouve le chemin et on arrive au ravitaillement km 85. Il fait un brouillard tres dense et il pleut. Les bénévoles ont pour consigne de nous interdire de repartir seul. Il faut repartir en groupe pour progresser plus en sécurité.
Ils sont adorables, serviables et exprime un profond respect pour nous.
Il pleut meme assez fort. Je lis des messages sur mon tel, ils me porteront des heures durant ( à minima)
La nuit passe et on arrive km 108 apres une nouvelle montée suivi d’une descente assez roulante. J’ai fait un break sur la BH puisque j’ai 1h50 à Luz Ardien.
Des bénévoles proposent des mini crepes toutes chaudes: j’en prends 2 , prends 2 3 trucs et file .
La longue descente qui suit pour aller à Luz saint sauveur au km 120 est une galère car il pleut fort et le chemin est difficile, nécessitant parfois de s’aider des mains .
J’arrive en bas, trempé et je reste 30min là bas à me changer , à me reposer et à étudier un peu la suite….
Je dirai bien que j’en ai plein le cul et que c’est costaud mais faut pas c’est pourri comme excuse ça
Je repars en traversant la ville, il pleut de ouf. Je suis tout seul mais j’ai en point de mire un groupe de 4.
Nouvelle montée cette fois de …14km le long du col du Tourmalet d’abord.
Je prends un rythme qui me convient, j’ai la tenue 100% pluie . La fatigue me prend en quelques minutes, je m’arrête pour dormir 6min, téléphone sur le corps pour me réveiller.
La pluie redouble et j’arrive au ravito de Barreges. Là, surprise: les bénévoles m’annoncent que les prochaines BV vont être réduites de 1h15 à cause du risque d’orage trop important. Du coup, je devais avoir 2h50 d’avance et je me suis retrouvée avec 1h35 ! Les organisateurs ont raison la sécurité prime et on sent que l’orage ( le vrai ) monte.
Il arrivera quelques minutes plus tard et le froid avec . Montée descente montée descente et parfois tu sautes de pierres en pierres ou encore tu prends appui sur un arbre pour pas redescendre de 5m: c’est tellement suspendu tout ça que raconter « simplement » serait pas de taille…. J’arrive de nuit à 15km de l’arrivée au dernier ravitaillement après avoir atteint 2465m d’altitude par 6 degrés.
A ce dernier ravitaillement c’est le déluge et chacun est transi de froid. Je suis dans les 30 derniers mais je suis toujours vivant et en course !
Je claque des dents et les secouristes me disent  » on va mettre ta couverture de survie sous ton kway, t’enrouler dedans pour continuer « . Cette proposition va me sauver .
je mange un peu de soupe, j’écris 2 3 messages après avoir été hors réseau pendant 6h de temps et je repars avant de trop réfléchir.
Je sors de mon sac des fraises tagada.
Les 15 derniers kms vont se dérouler majoritairement en descente et sous un vrai gros orage de montagne. Le ciel s’éclaire tout entier, le tonnerre gronde tout proche et il pleut tellement que cela forme des rivières dans lesquelles il vaut mieux évoluer sinon ca glisse de trop . Un vrai moment suspendu où je vois même des coureurs pleurer de peur ( là j’avoue ça rend le moment singulier)
J’ai 2h d’avance , je vais y parvenir il faut juste désormais etre patient et avancer, avancer…
J’ai le haut de la cuisse un peu irrité, Biafine est mon amie et je sors ça de mon sac. C’est pas une raison pour renoncer c’est trop pourri comme excuse ça
Dernier kilomètre, je croise des spectateurs qui me félicitent et je dis merci chaque fois.
Ma famille m’écrit pour me dire  » trop bien » alors qu’il est 2h30 du matin. J’ai reussi n’empeche !
Je franchis la ligne les bras levés : je m’en fous si c’est ça se fait pas mais j’ai gagné puisque j’ai réussi….
Je termine 254e sur 278 classés et 600 partants.
C’est pourri comme classement ? Nan, C’est trop la classe cette 254e place mais carrément même.
Retour à la maison, ma médaille Finisher habite ma boite à médailles Finisher désormais.
Je repartirai sur les chemins….🎯💛
Montée des coureurs de l’Ultra Tour (160km) vers le Col de Bastanet (2509m) dans les Les Crambés de Bastan avec en fond le Lac Supérieur et le Lac du Milieu.

Grand Raid des Pyrénées 165km

1h40 de gravel ce soir. Dans moins de 3 jours, ce sera le départ du Grand Raid des Pyrénées. 165km à parcourir pour 10 000m de dénivelé positif et autant en négatif ( en course à pied, la descente n’est pas le repos de celle à vélo pour ma part 🙂).

J’ai compté ce soir, c’est le 8e 100 miles auquel je vais prendre part.

Le dernier parait toujours être la haie la plus haute à sauter peut-être mais le Grand Raid des Pyrénées est grand j’avoue , c’est le plus grand de mes 100 miles à la montagne je trouve.

J’ai déjà fait 2 UTMB mais la technicité requise en temps que telle n’est pas la même que celle qu’annonce le GRP.

Il y a aussi l’intimité relative (600 partants) et enfin le massif montagneux en lui même, plus réservé et sauvage que les Alpes, plus flou dans mes expériences et où je n’ai pas mis les pieds depuis 1991.

Enfin, il y a l’histoire en boucle d’une roue des situations pas prévues(…) qui a tourné dans un sens depuis mai 2022 et qui retourne dans l’autre sens depuis fin juin 2023 ( par decision aussi 🙂). Au final, je suis plus riche de tout cela mais la digestion ne se fait pas aussi vite qu’un gel en compétition 🙂

Cela ne fait en tout que 7 semaines de course à pied ( au lendemain de la Race Across France 2500km) en guise de préparation mais j’ai toujours mon trousseau de clés où s’accrochent mes certitudes et mes ressources.

 

Mon rêve est d être Finisher du Grand Raid des Pyrénées.

Saint Exupery dit  » Un rêve sans plan n est qu un souhait ». Alors:

décoder ses émotions pour mieux les appréhender sera , je crois, une des clés de ma réussite

Visualiser la direction, nourrir de la satisfaction, cultiver mon objectif Finisher et s’affranchir du regard ou du comportement des autres participants : je vais puiser dedans.

Etre patient, concientiser l’aspect sinusoïdal du déroulement d’une telle epreuve puis avancer….avancer….avancer, en sachant lire les barrières horaires entre autre portes à laisser ouverte durant 49h au maximum.

Il n y a que cela qui vaille : avancer….!

Je suis chanceux, chanceux d’être là.

Grand Raid des Pyrénées 165km:

J-2 💙🤍❤️

Trail de l’étendard

J’ai bouclé hier le trail de l’Etendard. 64km 3650m de D+ et un parcours en haute montagne par delà 12 lacs, un glacier et 2 départements Isère et Savoie
J’ai pris une fringale peu avant la mi course qui m’a donné du fil à retordre mais elle n’a pas eu raison de moi et surtout de mon envie.
Je termine autour de la 40e place et 3e de ma catégorie d’âge après 9h58 d’effort.
Me voici à moins de 4 semaines du Grand Raid des Pyrénées 165km. J’avoue qu’hier pendant 1h j’avais envoyé valser le projet probablement trop grand pour moi. J’ai finalement (re) changé d’avis pendant la course 🙂
Une superbe journée au final, et je suis allé bousculer l’ordre des choses: je suis chanceux de vivre cela, de vivre sur ma planète (…)
Cela fait 4 semaines que je recours, et il reste moins de 4 semaines avant le GRP : suis à mi chemin !

La Stellienne

Nous avions imaginé passer la journée au bord de mer et participer aux épreuves de La Stellienne à Stella Plage.
Course enfants, 5km et 10km nous avions pensé. Des parcours sable et dune.
Théo a enrichi son petit chemin sportif 🥇et j’ai moi aussi enrichi le mien 🥉.
La fatigue d’hier s’est très bien conjuguée.
La journée s’est finie par une barquette de frites partagée ( la base dans le Pas de Calais 🥰)
Dans 2 semaines, ce sera le Trail de l’Etendard 65km de montagne via le col de la croix de fer 🥰 . Nous serons alors à 4 semaines du Grand Raid des Pyrénées 165km.

Foulées de Dammartin sur Tigeaux

Le 14 juillet est chaque année synonyme de « Foulées de Dammartin sur Tigeaux (77) » 5km, 10km et courses enfants.
C’est un parcours difficile sans 1m de plat, et l’épreuve est pleine de charme aussi pour cela.
2 semaines après avoir retrouvé (…) mes baskets jamais utilisées ou presque depuis début mars, j’ai humé l’ambiance de ces epreuves locales, pris au bond le challenge et l’intérêt que représente cet effort « court ».
J’ai d’abord partagé le 5km avec Théo, mon fils, en 3’49/kil 2e minime avant de changer de dossard et prendre le départ 20′ + tard du 10km.
J’y ai fait un effort solitaire en 3’44/kil 37’25. 7e
J’ai eu l’honneur de la remise de prix (classement par catégories d’âge) sur les 2 distances, au milieu de la cours d’école, le podium 123 posé sur la marelle peinte sur le bitume et le public nombreux, debout en plein soleil, pour vivre le moment à nous tous jusqu’à son terme.
Une matinée pleine d’efforts, de certitudes, d’ondes positives, de satisfaction et de joie partagée.
Félicitations

Félicitations aux organisateurs et aux participants

Race Across France 2500km

Je suis bien arrivé au Touquet 🥰
Je prends le départ  à 17h05’30 de la Race Across France 2500km. Ma 4e participation ! Près de 160 cyclistes prendront la direction de Mandelieu Lanapoule demain via Lille, Sedan, Metz, les Vosges, le Jura, les Alpes etc etc ☀️
L’épreuve se déroule en autonomie.

Mon histoire personnelle s’est enrichie d’émotions et d’expériences fortes depuis 13 mois mais à fond depuis 2 mois avec donc l’accident survenu il y a 1 semaine. Le hasard a décidément frappé à ma porte !
Une commotion cérébrale, une omoplate reconstruite, une dent en moins, des côtes en souffrance, une tension du jour à 10.6, le dos douloureux et le souffle retenu, les diverses plaies à cicatriser et un vélo récemment à nouveau réparé sont des témoins tous récents de ces expériences.
Les douleurs aux côtes sont un vrai sujet, de jour comme.de nuit, elles réduisent évidement ma normalité physique au quotidien. 2h de velo c est compliqué, en danseuse c est pas le Pérou, mais le temps joue pour moi et hop hop hop on garde la tête haute et les épaules droites 😉

Alors, on se met en ordre de marche, on avance , on ferme la porte aux ondes et aux gens qui nous abîment dans ce cheminement de vie, ces certitudes et ses pensées et puis on fonce, éventuellement on grimace aussi, un peu caché pour pas qu’on nous voit et on fait la bagarre contre le mauvais hasard persuadé que son idée l emportera in finé : je veux être au départ de la Race Across France 2500km 🌈🪂🚲🕺

Je prends le départ, sur un rythme et une stratégie de progression à l’écoute de mon ressenti, en accueillant les signaux actuellement à l’orange, comme je peux, et je sais que je rentrerai rentrerai apaisé et pourquoi pas guéri peut importe quand:
dans 1 jour , 5 jours, 7 ou 10 jours je poserai mon vélo 💕

Je porterai en moi l’association des Restos du Coeur à qui je ferai un don final en rapport avec le nombre de kilomètres parcourus. On en reparlera .

Ma progression sera à suivre aussi régulièrement que possible sur ma petite page et sur le live de l’épreuve :

Live

Don’t dream it ; live it !🙂
Life is a joke ! 🙂
Cycling for ever 🚲❤️